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Les temps modernes de l’éducation

La plupart d'entre nous ont déjà eu un cours d’éducation physique, de musique ou d’arts plastiques durant ses années au primaire ou au secondaire. En revanche, il n’est pas constant d’entendre dire qu’une personne a pu acquérir des connaissances cinématographiques durant son cheminement scolaire avant les études supérieures. La question que je me pose depuis quelque temps, et ce, grâce à la lecture de plusieurs articles sur le sujet en question (dont l’un d’eux a été écrit par mon professeur de cinéma au cégep, James Brady (1), est la suivante: pourquoi ne donnons-nous pas une plus grande importance au cinéma dans les écoles primaires et secondaires au Québec?

Source : Unsplash


Un domaine intégrateur

On a souvent l’impression que la culture est que pur divertissement, mais, à mon avis, cela est faux. L’une des principales raisons pour laquelle nous devrions intégrer le cinéma dans nos établissements scolaires est, comme le disait si bien l’un de mes professeurs les plus marquants, Stéphane Cuierrier, que le cinéma est intégrateur, donc il est un ensemble de plusieurs domaines comme la psychologie, la philosophie, le français, la science, les mathématiques, etc. Dans mon cas, c’est grâce au film Les Bons Débarras, réalisé par Francis Mankiewicz et sorti en 1980, que j’ai pu apprendre ce qu’était le mythe d’Oedipe (l’enfant éprouve un désir pour la mère, mais celui-ci est empêché par le père) puisque le long-métrage présente une petite fille faisant tout en son pouvoir pour éliminer toute figure paternelle qui se met entre sa mère et elle. Le cinéma peut donc être considéré comme étant une très bonne façon de développer son champ de connaissances, et ce, tout en éprouvant un plaisir à le faire. Les films sont également porteurs de protagonistes qui peuvent permettre aux spectateurs de s’identifier puisqu’ils ont sensiblement les mêmes difficultés que nous. Le cinéma permet donc ce sentiment de réassurance à savoir que nous ne sommes pas seuls à vivre de l’intimidation, une peine d’amour, une dépression, etc.


Un apprentissage personnel

Les meilleures années de ma vie, jusqu’à maintenant, ont été durant mon pré universitaire en cinéma. J’ai été introduite à plusieurs choses du point de vue technique, donc comment fonctionnait une caméra, comment faire du montage, etc., en lien avec les domaines de la psychanalyse comme je le mentionnais précédemment, mais la plus belle chose apprise durant mon parcours au collégial est de prendre ma place. Grâce au cinéma, j’ai pu développer mon estime de moi. J’ai eu la chance de faire plusieurs courts-métrages, dont un que j’ai réalisé, et ceux-ci m’ont permis de sortir de mon petit cocon et de comprendre que mes idées sont aussi bonnes que n’importe qui. Cet apprentissage fut un très beau cadeau pour mes relations interpersonnelles et, selon moi, il serait tellement avantageux pour les enfants, dès le primaire, d’être introduit à ce domaine afin qu’eux aussi puissent avoir la chance de développer ce genre de compétences.



Notre culture québécoise

Les jeunes ont maintenant accès à de nombreuses technologies qu’il n’y avait pas à cette époque, donc à de nombreux contenus qui ne sont pas locaux. Le Québec, étant un petit monde comparativement aux autres pays, il est certain que nos films ne ressortent pas du lot dans les grandes plateformes américaines comme Netflix ou Amazon Prime par exemple. L’une des meilleures façons de perpétuer notre merveilleuse culture et de lui donner la gloire qu’elle mérite est de la présenter à notre jeunesse, et ce, grâce à l’éducation. S’ils sont habitués dès leur plus jeune âge à consommer et à comprendre notre cinéma québécois, ils continueront de cette façon en grandissant. On se doit d’être fier de ce que nous réalisons comme œuvres cinématographiques, ici au Québec,puisque nous faisons de petits miracles avec peu!


Les écoles primaires et secondaires ayant un programme de cinéma

Heureusement, depuis quelques années, plusieurs écoles, surtout à Montréal, ont décidé d’offrir un programme de cinéma à leurs élèves. En voici quelques-unes:

  • Chomedey-De Maisonneuve;

  • Eulalie-Durocher;

  • Le Vitrail;

  • Marie-Anne;

  • etc. (2)


En conclusion, donnons la chance à notre relève de découvrir toutes les merveilleuses facettes de ce septième art dès leur plus jeune âge. Grâce au cinéma, ils acquerront des connaissances tant sur le plan interpersonnel que général. Cela sera aussi gagnant pour eux que pour le Québec en entier, car ce sera cette relève qui formera notre culture de demain.



(2) Centre de services scolaires de Montréal. (2023, 13 janvier). Le secondaire à ma portée:programme multimédia. Gouvernement du Québec.https://a-ma-portee.cssdm.gouv.qc.ca/programmes/multimedia

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