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Étudier en cinéma à l’étranger : une session à New York City

Étudier le cinéma à l’étranger permet d’élargir ses horizons, de se forger des points de repères variés quant aux différentes méthodes de tournage et de réalisations existantes, tout en s’imprégnant du nouveau lieu.

Crédit photo: Julia Duval


Changer de paysage lors de ses études permet une nouvelle perspective sur le monde culturel. Julia Duval, étudiante en troisième année au bac en cinéma à l’Université de Montréal, le constate dans son nouveau quotidien à New York :


« J’habite à Chelsea, puis à date, presqu’à chaque semaine, quand je me rends à l’épicerie ou au métro, je passe sur un plateau de tournage. Je croise des trailers, je contourne les équipements de son, il n’y a pas de barricades. On marche à travers les plateaux de tournage et c’est chose commune, ils sont mêlés au quotidien, les gens ne s’arrêtent pas pour regarder. »

Le processus avant l’échange


Étudier à l’étranger ne se fait pas sur un coup de tête, les démarches doivent être entamées près d’un an à l’avance.


Dans le cas de Julia, ce fut planifié par le biais du NSE (National Student Exchange), un organisme chargé des échanges pour les étudiant.e.s de l’UdeM. Une demande d’études à l’étranger aux États-Unis coûte environ 100 dollars, l'étudiant.e peut faire jusqu’à trois choix d’écoles, et ses chances de placement pour chaque établissement sont indiquées.


Julia choisit le Queens College, un des campus du CUNY (City University of New York), étant donné qu’il s’agit de l’école offrant un programme de cinéma dans le centre-ville de New York. Une fois accepté.e, il faut s’attarder sur ses choix de cours et trouver ses équivalences. Puis, il s’agit de trouver son hébergement. À New York, ce n’est pas facile de trouver un logement abordable. Pour donner suite à de nombreuses recherches, Julia s’est arrêtée sur une résidence administrée par des sœurs.

Des différences quant aux études


De toute évidence, étudier dans une autre ville, une autre école et langue, amène une méthode d’enseignement et de travail différente dans le milieu du cinéma. Julia remarque rapidement ces altérités anticipées. Au Queens College, beaucoup de travaux se font sur une base davantage individuelle que dans le cadre de ses cours à l’UdeM, et la charge de travail est un peu plus grande, dans le fait qu’elle est beaucoup plus régulière. Les jeunes cinéastes ont une licence Final Draft, le logiciel d’écriture de scénarios par excellence chez les professionnels.


Les cours sont tous des workshops, les classes sont d’une douzaine de personnes.


« L’étude du cinéma au Queens College n’est pas autant spécifique qu’à l’UdeM, les cours sont peut-être un peu plus de base, dans le sens où tu le fais à ton propre niveau, tu travailles beaucoup par toi-même, mais reste qu’à chaque cours tu pitches tes idées devant les autres et montres l’évolution de ton travail à la classe. »


Elle remarque que dans ses cours, beaucoup d’étudiant.e.s font la majeure en médias. Ainsi, pour sa part, il est bonifiant d’élargir son champ d’étude dans le monde des médias et non uniquement du cinéma, l’un ne va pas sans l’autre. Par exemple, le cours de podcasting qu’elle suit au Queens College lui enseigne la structure narrative sous un nouvel angle, qui ajoute à son parcours et qu’elle pourra intégrer dans sa pratique du cinéma éventuellement.

Les opportunités qui viennent avec les études à l’étranger


Les étudiant.e.s internationaux se font proposer des activités de cohésion et de découverte des lieux, en plus d’avoir accès à des sites qui offrent des billets de spectacles de Broadway à rabais.


Le CUNY offre un cours d’écriture queer gratuit pour les intéressé.e.s. Ce dernier consiste en des ateliers à thème sur Zoom et la chance d’être publié.e au terme des six séances. Un kit de participation est remis à ses inscrit.e.s, comprenant notamment un iPad.

Une ville qui marque l’imaginaire


Le simple fait de marcher dans la ville se révèle inspirant, Julia souligne à quel point chaque coin de rue est empreint d’histoire. La jeune étudiante est d’ailleurs toujours surprise de sa chance lorsqu’elle se rend à la New York Public Library pour y étudier : « Toutes les archives, les vieilles collections de livres, l’architecture, les peintures, c’est un monument et ça se sent. »


À ce jour, le goût de se faire raconter une histoire est toujours prédominant dans la grosse pomme. Les cinémas et leurs fameux sièges La-Z-Boy sont toujours bien remplis, la culture du divertissement bat son plein et impressionne, les choses se font en grand. « À Montréal aussi la culture est au centre de la métropole, mais ici c’est toujours plus gros, plus dans ‘’l’Entertainment’’, et c’est peut-être un peu plus accessible. En fait, l’offre est encore plus vaste. Il y a plein de possibilités. Aller voir des grosses productions hollywoodiennes, oui, mais aussi découvrir ses côtés plus nichés ou underground. » affirme Julia qui est notamment allée voir une pièce de théâtre mettant en vedette Jessica Chastain.


Tel que mentionné, les tournages sont choses communes dans la ville, autant au campus qui est « très beau, avec de beaux bâtiments et beaucoup de zones vertes, où il y a eu, depuis mon arrivée, au moins deux ou trois tournages (ils filment la série Billions), que sur la 23ème avenue et aux alentours, où sont présentement tournées les prochaines saisons de Blacklist et de Law & Order », m’informe l’étudiante.

Crédit photo: Queens College Facebook


« Jusqu’à date, ma session d’hiver à New York m’amène beaucoup, juste le fait d’habiter dans une résidence régie par des sœurs, c’est inspirant, il y a même une salle de prière où je veux vraiment aller prendre le temps d’écrire. »


Étudier à l’étranger permet de se lancer dans une expérience qui propulse hors du quotidien scolaire que l’on connaît, et dans lequel on peut avoir tendance à se loger. Les étudiant.e.s internationaux s’adaptent à un nouveau décor, font de nouvelles rencontres et constatent qu’il n’y a pas qu’une seule manière de faire les choses.



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