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Writers Guild of America : Le rassemblement pour la juste part des scénaristes

Depuis le 2 mai 2023, Hollywood est mobilisé : les auteurs du Writers Guild of America (WGA), un syndicat qui protège les scénaristes des différents types de productions audiovisuelles, ont déclaré une grève.


Cette grève vient en résultat d’une tentative d’entente échouée avec l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision (AMPTP), qui représentent les grands studios de production.


Les scénaristes réclament une hausse de leur rémunération, des garanties minimales pour bénéficier d’un emploi stable et d’une plus grande part des bénéfices générés par l’essor de la vidéo en visionnement en ligne (streaming).


Les négociations précédant la grève

Le 1er mai dernier, le WGA a fait des propositions à l’AMPTP afin d’améliorer leurs conditions de travail. Elle affecte entre 10 000 et 12 000 auteurs faisant partie de la portion télévisuelle et cinématographique de la guilde. Le résultat des demandes faites par le WGA aurait coûté $429 millions par année aux studios, une mince part des revenus que ceux-ci font ; leurs négociations rabaissent ce chiffre à $86 millions.



Graphique illustrant les redevances allouées aux scénaristes selon les abonnés (crédit: @writersguildwest sur Instagram).


C’est suite aux refus de plusieurs demandes et à des propositions inéquitables de la part de l’AMPTP que le WGA a déclaré la grève.


L’impact sur le milieu cinématographique

La mobilisation des scénaristes résulte à l’interruption de plusieurs productions, notamment celles au cœur du processus d’écriture. Les scénaristes sont sans emploi.


La grève a grandement été anticipée, et ce par de nombreux producteurs, qui ont su ajuster leur rythme de travail au courant des derniers mois, afin que les productions en soient affectées le moins possible. La productrice américaine Amy Pascal a d'ailleurs affirmé que le prochain film de Spider-Man est en pause de développement, afin de supporter la cause des scénaristes. Malgré les précautions prises, l’impact se trouve déjà être important, alors que de nombreux techniciens se retrouvent sans emploi. L’effet se fait ressentir même à Montréal, une ville qui accueille plusieurs fois par année des tournages américains.


La solidarité sur les lieux de piquetage

Chaque jour, depuis le début de cette grève, de nombreux scénaristes se rendent devant les grands studios de production afin de protester pour leur cause.


Plusieurs célébrités se sont déplacées pour soutenir ceux-ci :

Quinta Brunsun, scénariste, actrice et productrice, faisant elle-même partie du WGA, a accompagné ses pairs.


Le groupe de musique Weezer a fait une performance pour les supporteurs devant les studios de Paramount.


« On se combat pour la survie de notre profession », a dit l’actrice et scénariste Wanda Sykes.


Imagine Dragons a également fait recours à la musique pour offrir un moment de répit, en utilisant un banc comme scène.

L’équipe d’écriture de la série Handmaids Tale sur un des lieux de piquetage (crédit: @writersguildwest sur Instagram).


Afin de garder le moral élevé sur les lieux de piquetage, des journées thématiques sont prévues pour ressentir le sentiment de solidarité entre les pairs.


Les tentatives d’ententes des autres associations

Le Director’s Guild of America, l’association qui détient la même fonction que le WGA mais pour les réalisateurs des productions audiovisuelles, a lui aussi fait des demandes à l’AMPTP pour prévoir un renouvellement de contrat (prévu au 30 juin). Les conditions demandées sont similaires à celles des scénaristes ; on demande principalement un meilleur revenu par les redevances.


Une tentative d’accord a rapidement été proposée par l’AMPTP, offrant de meilleures conditions salariales, et les membres du DGA ont jusqu’au 23 juin pour accepter ou refuser l’offre. Cet accord n’est rien de plus qu’une dévalorisation du travail des scénaristes, qui se font prouver, à nouveau, que les grands studios n’ont pas d’intérêt à augmenter leurs revenus et améliorer leurs conditions de travail.


Les membres du SAG-AFTRA, soit les acteurs, ont autorisé une grève, de leur côté, si un accord n’est pas déterminé avant la fin de leur contrat, le 30 juin. Cette décision, prise par un vote à 97.91% d’accord, représente un symbole de solidarité pour les scénaristes.


Un accord indistinct au bout de la ligne

Le 13 juin aura marqué le début de la sixième semaine de grève. Malgré les performances et les journées thématiques qui permettent de rendre plus jovial les journées de piquetage, il est indispensable de se rappeler des raisons pour lesquelles les auteurs se rendent devant les grands studios hollywoodiens chaque jour. Il faut également se rappeler que, depuis le 2 mai, ceux-ci se retrouvent sans emploi, et qu’ils tentent de faire entendre leur voix sachant que la probabilité que la grève ne porte pas fruit est envisageable.


Si une entente entre le Writers Guild of America et l’Alliance des producteurs de cinéma et de télévision n’est pas conclue, les effets sur l’industrie cinématographique et télévisuelle pourraient être néfastes, surtout chez les auteurs. Ils sont les premiers artisans qui touchent à un projet et leur travail est valable pour le processus entier de la production d’une œuvre. Des conditions de travail et un minimum salarial se doivent d’être garantis afin que ceux-ci puissent exercer leur métier sans crainte au travers de l’émergence constante des plateformes de visionnement en ligne.


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Pour être à l'affût des dernières nouvelles du Writers Guild of America, suivez les pages Instagram https://www.instagram.com/writersguildwest/ et https://www.instagram.com/wgaeast/.



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