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Portrait de nos gagnants : Romane Garant Chartrand

C’est maintenant une tradition, nous adorons vous faire découvrir les gagnants du Festival Émergence de Montréal grâce à des entrevues hautes en couleur ! Ce mois-ci, voici Romane Garant Chartrand, lauréate dans pas moins de deux catégories, soit Documentaire et Jury Jeunesse, grâce à son court-métrage Love-moi.

C’est assez jeune que Romane est entrée dans le milieu professionnel cinématographique et télévisuel. En effet, au Cégep, alors qu’elle étudie en cinéma au Cégep de Saint-Laurent, elle entre dans une boîte de production de télévision, où elle reste près de trois ans. Dans cette même période, elle fait aussi de l'assistanat à la réalisation sur des vidéoclips. Parallèlement à sa carrière de réalisatrice, elle travaille également comme assistante à la réalisation. Après avoir obtenu un certificat en scénarisation à l’UQAM, Romane effectue un baccalauréat en cinéma dans ce même établissement. Elle y a réalisé trois courts-métrages, dont Love-moi, son film de fin d’études.


Affiche de Love-moi. Graphisme : Sarah Warren. gracieuseté Romane Garant Chartrand.


Love-moi : un portrait décomplexé de l'adolescence

Visionnez le court-métrage complet ici, sur le site Internet de TV5 / Unis TV.


Love-moi est le portrait de Laetitia, une adolescente à l’aube de ses 17 ans, déjà très autonome. À travers beaucoup d’entrevues décomplexées, avec une caméra frontale, on explore surtout les deux thématiques principales du film qui sont l’amour et l’abandon : « On parle de trouble de l'attachement, du trouble de l’abandon, du besoin de plaire aux autres… et à travers tout ça, il y a aussi la grande trame de la représentation de soi, devant les caméras, devant les autres, pour soi, et comment est-ce qu’on peut se perdre là-dedans... à travers cette mise en scène de nous-mêmes grâce aux réseaux sociaux… ou plutôt par la faute des réseaux sociaux et de ces images qu’on cultive de nous-mêmes », explique la réalisatrice d’un rire léger. Le documentaire a donc permis à Laetitia d’avoir un endroit pour s’exprimer, mais aussi pour être écoutée et entendue.


Le film tente donc de briser les préjugés envers les adolescents et les adolescentes et de montrer un juste reflet des jeunes, sans jugement. Bien que c’est une génération plus connectée et active sur les réseaux sociaux, ceux-ci ne sont pas moins axés sur les relations humaines.

Photo : Ismael Ouattara. Laetitia durant le tournage de Love-moi, gracieuseté Romane Garant Chartrand


L’idée derrière le film vient de la fascination pour la période de l’adolescence, qu'a Romane, la réalisatrice du film. Celle-ci est également particulièrement interpellée par le dispositif du portrait, qui permet d’approfondir et de caractériser des personnages. En rencontrant Laetitia, Romane s’est d’ailleurs dit qu’elle avait devant elle un personnage très fort, et c’est pourquoi elle a pensé à elle pour son film plusieurs années après leur rencontre. Les deux femmes étant dans la même famille, mais éloignée, Love-moi était un geste de Romane pour montrer à Laetitia qu’elle était là pour rester et qu’elle voulait faire partie de sa vie. Le tournage leur a d’ailleurs permis de beaucoup se rapprocher.


« À travers le docu, j’ai un peu trouvé ma vocation. J’ai envie d’élever la voix de ceux et celles qu’on entend le moins. »

- Romane Garant Chartrand


Bien qu’elle réalise aussi des films de fiction, son amour pour le documentaire lui vient des années où elle a travaillé pour les Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM), alors qu’elle était aux études. Son premier documentaire a d’ailleurs été réalisé dans le cadre de l’École de l’UQAM à Prague, qui permet chaque année à quelques étudiants d’aller suivre un cours sur le cinéma tchèque, puis de réaliser un film dans ce pays riche en culture.


Un party (presque) dérangeant

Quand on demande à Romane si elle a une anecdote de tournage à nous raconter, celle-ci pense tout de suite à la scène de la fête extérieure de Laetitia. En effet, le tournage ayant lieu à l’automne 2020, c’est-à-dire en pleine pandémie, l’UQAM n’avait pas autorisé plus de quatre personnes à être sur place… mais une trentaine de jeunes s’y sont présentés ! Le tournage a quand même eu lieu, et aucune infection n’a été signalée !

Photo : Ismael Ouattara. Romane et Laetitia, gracieuseté de Romane Garant Chartrand


Des opportunités et de la nouveauté !

Après avoir gradué de l’université, Romane s’est fait approcher par l’Office national du film du Canada (ONF) afin de participer à la troisième édition de l’initiative Repêchage. En collaboration avec l’UQAM, ce programme permet de donner un accès direct au monde professionnel à des cinéastes documentaires de la relève. Romane est donc actuellement en postproduction de son prochain court-métrage réalisé dans le cadre de cette expérience. Elle est également en cours d’écriture d’un prochain documentaire et est en développement d’une fiction.


Nous souhaitons un très beau et bon succès à Romane et espérons la revoir dans les prochaines éditions du FEM !

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