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Les dessous du Festival Filministes

C’est avec engouement que le festival Filministes revient pour une 6e édition! Cet évènement organisé par le groupe du même nom, composé de cinq femmes, a lieu depuis 2018 et propose chaque année une programmation des plus variées! Pour cette édition, au menu, des films abordant le sujet de la famille, une présentation de films pornographiques inclusifs, initiation à l’hydroféminisme ainsi que plusieurs autres thématiques toutes aussi pertinentes. Rassemblant plus de 50 créations cinématographiques d’un peu partout dans le monde, la diversité est au rendez-vous! C’est avec grand plaisir que j’ai eu la chance de discuter avec Léa Desjardins, responsable du jury étudiant et des bénévoles pour l'événement. Celle-ci fait partie de l’organisation du festival depuis maintenant deux éditions.

Source de la photo : Le point de vente

En premier lieu, j’ai parlé avec Léa de l’orientation vers laquelle le festival se dirige. Elle mentionne qu’en effectuant la programmation, le but est de mettre de l’avant des femmes ainsi que des films qui n’auraient pas nécessairement accès à un large public facilement. Elle ajoute que la diversité est importante pour l’organisation, il est essentiel pour ces femmes que tout le monde puisse se sentir représenté. D’ailleurs, une traduction en langage des signes est disponible lors de la plupart des diffusions.


En abordant les objectifs présents du festival, il allait donc de soi de parler de ceux futurs. Plusieurs dérivés du festival seraient envisageables pour l’organisation. Léa mentionne que des projections en France ou sur le continent africain étaient dans les projets. Elle dévoile également l’idée de dérivés de l’évènement tout au long de l’année.


Et le public, lui?


En ce qui concerne la réception du public quant au Festival Filministes, la responsable du jury étudiant avoue n’avoir jamais vu un auditoire aussi bienveillant et investi. L’ouverture d’esprit est plus que présente en raison de l’angle de l’évènement. Il est intéressant de savoir qu’après certaines projections, une discussion animée prend place avec lae réalisateur·rice·x du film ou bien avec un acteur·rice·x. Des questions pertinentes sont posées et les opinions de l’auditoire peuvent être partagées. Léa mentionne que le public n’est pas seulement constitué de femmes, des hommes aussi sont présents, elle rappelle que ceux-ci sont les bienvenus!

Le Québec à l’honneur!

J’ai voulu en savoir plus sur l’importance du Québec dans la programmation du festival. Léa mentionne que chaque année, il y a toujours une place accordée aux films d’ici. Elle ressent un intérêt envers le Québec de la part de l’organisation. Puisque le public est majoritairement francophone, une grande partie des films qui sont présentés le sont également. Par ailleurs, Léa précise qu’une belle variété de créations cinématographiques internationales est aussi présentée. Pour cette édition, le public anglophone sera interpellé, certaines soirées de diffusion proposeront davantage de films anglophones.


J’ai demandé à Léa son opinion quant à la place du cinéma féministe au Québec. Celle-ci me précise que sa perspective par rapport au féminisme est plutôt large. Elle pense que de présenter le quotidien de minorités visibles au moyen du cinéma est toujours quelque chose de pertinent à faire. « On gagnerait à en avoir plus et à en voir plus aussi. » précise Léa. L’interviewée mentionne la programmation du « Rendez-vous Québec Cinéma », où beaucoup de créations dont elle n’a jamais entendu parler se retrouvent. Elle apporte un point fort intéressant en abordant le manque de promotion des films faits au Québec dans la province elle-même. Elle pense que nous aurions avantage à plus parler des films d’ici. Elle continue en disant que les films présentant des enjeux féministes, peu importe sont-ils, ne sont que très rarement popularisés et que tout film générant une réflexion est pertinent, d’après elle.

Un film marquant

Je conclus l’interview d’une manière quelque peu ludique en demandant quel film Léa a préféré regarder lors de son parcours au sein de l’organisation du festival. Elle me parle donc du film ayant été présenté à la soirée d’ouverture de l’édition de 2022 : « Unapologetic », un long-métrage documentaire d’Ashley O’Shay présentant les enjeux auxquels les femmes noires font face, aux États-Unis. Elle mentionne que ce film l’a énormément marqué et qu’elle y pense encore à ce jour. À voir définitivement!

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