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La marche à suivre pour aller à l’Intercollégial de cinéma


Le domaine du cinéma est très complexe et relativement cloîtré. On se doit d’aimer et d’être passionné par ce que l’on fait, car cela demande, parfois, de faire beaucoup de sacrifices. Plusieurs événements sont donc organisés afin de faciliter le réseautage, d’offrir des formations, etc. L’un d’entre eux est, selon moi, très intéressant et d’actualité avec la mission de notre festival: l’Intercollégial de cinéma. Plus concrètement, contrairement à ce que plusieurs peuvent penser, ce dernier n’est pas un festival ou un concours. Des mentions coups de cœur sont remises, mais aucun prix en argent n’est donné. Afin de vous présenter, à vous, chers lecteurs, de la façon la plus claire possible, ce qu’est cet événement en question, j’ai décidé de remettre les pieds dans ma classe de cinéma et d’assister au visionnement test des étudiants. Cet article sera suivi d’un deuxième où je vous présenterai l’événement en soi, donc ce qui se passe là-bas et, dans ce présent texte, j’expliquerai la marche à suivre pour pouvoir se rendre à l’Intercollégial.

Écouteurs Battant Clap - Photo gratuite sur Pixabay - Pixabay


Dans le cas du cégep où je suis allée, l’Intercollégial est relié au cours d’intégration, donc le projet final du DEC. En d’autres mots, c’est un peu comme le but ultime que les élèves doivent atteindre. Chaque étudiant devait créer une équipe de 4 à 5 personnes et chacune d’entre elles devait exercer l’un des rôles suivants: réalisateur, concepteur sonore, directeur photo et directeur artistique. Le cours est donc séparé en trois parties comme c’est le cas dans la production d’un vrai film. Premièrement, on débute avec la préproduction. Le réalisateur écrit l’histoire, trouve les acteurs et pratique avec ces derniers. Le directeur artistique s’occupe des costumes et trouve les lieux de tournage. Par la suite, le directeur photo, avec l’aide du réalisateur, trouve les plans qui seront faits dans le film, ce que l’on nomme le découpage technique. Finalement, le concepteur sonore établit une ambiance sonore grâce au scénario. Évidemment, il faut savoir que, dans la réalité, il y a beaucoup plus de rôles que cela pour chaque étape de la production. Deuxièmement, c’est le tournage. Pendant ce dernier, le réalisateur dirige les acteurs, donc il leur explique quelles émotions il souhaite, quelles actions ils doivent faire, etc. Le directeur artistique place les décors et habille les acteurs. Le directeur photo s’occupe de la caméra et de l’éclairage. Finalement, le concepteur sonore se charge d’enregistrer le son. Troisièmement, la dernière étape de production est la postproduction. C’est à ce moment que le film prend forme à l’aide du montage afin de livrer un court-métrage d’une durée de 10 minutes et moins, car chaque cégep peut envoyer seulement un total de 30 minutes à l’Intercollégial.


Je ressens le stress chez les élèves qui devront présenter leur film, ce qui me rappelle que j’étais à la même place l’année passée. Tous doivent délivrer le meilleur résultat possible à l’enseignant, car c’est ce dernier qui choisira les films qui se rendront à l’Intercollégial. Faire un film prend beaucoup de temps et d’énergie, mais, parfois, cela peut être une délivrance émotionnellement parlant tant en fiction qu’en documentaire. En écoutant les courts-métrages des étudiants, je me suis aperçue que même si, pour la plupart, je ne les avais jamais rencontrés, j’avais l’impression de les connaître. Chaque équipe nous partageait un peu de leur vécu à travers différents sujets comme l’adoption, les relations toxiques entre une mère et son enfant, etc. C’est à ce moment-là que j’ai enfin compris pourquoi mon professeur m’avait remercié l’année passée pour avoir partagé mon histoire à travers mon film. Cela prend du courage de s’exposer de cette façon et délivrer des messages aussi sensibles. On ne s’en rend pas toujours compte, car on a souvent l’impression d’être seul à vivre telle ou telle situation, mais ce n’est pas le cas. Il y aura toujours quelqu’un qui pourra se retrouver dans ton histoire. C’est l’un des merveilleux atouts du cinéma, il est rassembleur. À mon sens, l’une des missions premières de l’Intercollégial de cinéma est de pouvoir créer ces fameux contacts.



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