6 films québécois qui se démarquent par leur trame sonore
Si on remonte à l’époque des films muets, on peut rapidement constater que la musique avait une grande importance pour les films de ce genre. Elle a aujourd’hui un rôle primordial: accentuer des émotions, provoquer une atmosphère et surtout, rendre des scènes encore plus captivantes qu’elles le sont déjà. Je vous ai donc sélectionné 6 films qui m’ont marqué, non seulement par leur récit, mais principalement par leur trame sonore.
C.R.A.Z.Y de Jean-Marc Vallée

Source photo: C.R.A.Z.Y
Un incontournable du cinéma québécois, C.R.A.Z.Y a une bande sonore très impressionnante. Étant une partie intégrante de l’histoire, l’univers musical du film prend une place importante autant dans l’esthétique du film que dans la compréhension des personnages. Avec des artistes légendes comme Pink Floyd, David Bowie, The Rolling Stones et Charles Aznavour, 600 000 $ seront consacrés à la libération des droits d’auteurs. Jean-Marc Vallée ira même jusqu’à couper dans son propre salaire pour ajouter au budget. L’ayant vu pour la première fois il y a quelques années, C.R.A.Z.Y est pour moi l’exemple de comment la musique exprime parfois mieux les émotions que les mots.
Dédé à travers les brumes de Jean-Philippe Duval

Source photo: Dédé, à travers les brumes
Leader du groupe marquant Les Colocs, André “Dédé” Fortin s’enlève la vie le 8 mai 2000. Dans ce drame biographique relatant la vie du chanteur, on redécouvre les célèbres chansons des Colocs, un groupe québécois marquant des années 1990. Le film nous permet de redécouvrir plusieurs chansons des Colocs étant interprétées par le membre de Loco Locass, Sébastien Ricard, qui joue Dédé Fortin dans le film. Dans Dédé à travers les brumes on retrouve les classiques du groupe, entre autres Julie, La rue principale et Tassez-vous de d’là. Le film remporte 4 prix Iris en 2010, dont le prix de la meilleure musique. C’est un film qui m’a permis d’en apprendre plus sur un groupe emblématique et de découvrir le talent de Sébastien Ricard.
1987 de Ricardo Trogi

Source photo: 1987
Dans ce deuxième film de la trilogie, Ricardo Trogi s’inspire encore une fois de ses souvenirs de jeunesse pour nous raconter l’été de ses 17 ans. Dans cette trame sonore nostalgique des années 80, on y retrouve des hits autant québécois que américains comme: Cum On Feel the Noise de Quiet Riot, Ce soir l’amour est dans tes yeux de Martine St-Clair et Forever Young d’Alphaville. Après les avoir vu peut-être une dizaine de fois en tout, je ne suis toujours pas tannée de les écouter. Je dois même avouer que c’est ce film qui m’a fait tomber en amour avec le style musical des années 1980.
Funkytown de Daniel Roby

Source: Funkytown
Durant l’ère disco à Montréal, Funkytown s’inspire de l’histoire de la célèbre discothèque le Limelight. Pour la trame sonore, des artistes québécoises et canadiennes comme Marilou, Florence K, Nancy Martinez et Kim Richardson reprennent des chansons populaires des années 80 spécialement pour le film. Dans sa trame sonore, on y trouve les titres Don’t leave me this way, Hot Stuff, I love to love, I feel love, Young Hearts Run Free, Knock on Wood, etc. Les reprises des chansons dans Funkytown sont réellement impressionnantes et parfois même meilleures.
Laurence Anyways de Xavier Dolan

Source: Laurence Anyways
Dans cette oeuvre transcendante de Dolan, on découvre l’histoire d’une femme transgenre qui affronte les préjugés de son entourage face à sa transition. Dans son troisième long métrage, Xavier Dolan nous propose une trame sonore variée: on peut y entendre Enjoy the Silence de Dépêche Mode, Pour que tu m’aimes encore de Céline Dion, 1990 de Jean Leloup, Oxygène de Diane Dufresne, etc. Laurence Anyways est autant un film touchant qu’inspirant, avec des chansons qui expriment exactement comment les personnages se sentent aux bons moments. Ça m’a permis de me mettre dans la peau des personnages et de mieux comprendre la complexité qu’est la transition de genre.
Café de Flore de Jean-Marc Vallée

Source photo: Café de Flore
Encore plus musical que C.R.A.Z.Y et avec plus de budget que ce dernier, cette quatrième œuvre de Jean-Marc Vallée est autant touchante par le scénario que par la musique du film. La trame sonore est composée de plusieurs titres comme Breathe de Pink Floyd, Faith de The Cure et, du même titre que le film, la composition Café de Flore de Matthew Herbert. Encore une fois, la sélection des chansons en fonction des scènes est parfaite.
Sources:
Laurence Anyways- Bande sonore